Ces 3 petits mots, je ne les entendrai jamais…
Je n’aurai pas d’enfant, c’est comme ça. Est-ce un choix personnel ? Pas vraiment…
À 20 ans, je ne voulais pas d’enfant. Il faut dire que je ne savais pas ce que c’était qu’un bébé ! Je suis la plus jeune de ma famille, cousins et cousines compris. Je n’avais jamais fait de baby-sitting pour me faire de l’argent de poche. Le 1er bébé que j’ai « côtoyé », c’était mon neveu, j’avais 22 ans !
Mais sait-on toujours ce qu’on veut à 20 ans ?
À 30 ans, cela faisait 7 ans que j’étais en couple. J’ai eu envie de concrétiser ça par un enfant, mélange de lui et de moi. J’ai alors tout lu sur le sujet, afin d’optimiser mes chances de tomber enceinte rapidement. Mais force a été de constater que cela tardait… Au bout de 2 ans, et quelques examens, j’ai pris le « long » chemin des traitements médicaux. Pendant 5 ans, j’ai tout connu, les doutes, l’espoir, la tristesse, la colère, la fatigue,… Et puis un jour on m’a dit « c’est terminé, c’était votre dernière tentative prise en charge par la sécurité sociale ».
C’est alors posé la question de « et maintenant ? »… Continuer les traitements à l’étranger ? Se tourner vers l’adoption ? Arrêter ?
Finalement on a préféré s’arrêter. J’ai laissé tomber, j’ai lâché l’affaire ! J’étais fatiguée, physiquement et moralement… Je suis passée par une phase de tristesse bien sûr, très vite remplacée par de la colère. Cet enfant n’a pas voulu venir, et bien tant pis pour lui, je ferais ma vie sans lui ! Et puis j’ai accepté, j’ai commencé à penser à moi, à mon couple, à ma vie !
Certain(e)s me trouveront égoïste, j’m’en fiche !
Certain(e)s éprouveront de la pitié, qu’ils la gardent pour eux, je n’en veux pas.
A l’aube de mes 40 ans, je vais très bien. Je ne juge pas les gens qui ont des enfants, alors qu’ils ne me (nous) jugent pas.
Ma vie d’aujourd’hui me plaît telle qu’elle est. Et c’est bien l’essentiel !